Le making of du nouveau film de Thierry Michel est déjà visible sur La deux à 23h35. Considérée comme un
véritable " scandale géologique ",
la province du
Katanga est devenue le " nouvel Eldorado des
réseaux mafieux
et des multinationales venues du monde entier" tant son
sous-sol
regorge de richesses minières. " Porté par la force des témoignages, des archives et des "personnages"-clés de cette nouvelle guerre économique, "Katanga Business" pèche parfois par la complexité du propos qui entraîne une certaine " déshumanisation " malgré un objectif clair de dénonciation. Les quatre premières minutes de Mine de tracas au Katanga font un peu peur mais, au final, ce making of s’affirme comme un bon complément au film, en mettant l’accent sur l’humain et le côté aventureux de ce projet et en restituant une chronologie qui donne sens et relief à la découverte d’un secteur en ébullition; un voyage porté par la musique de Michel Hérouet. Où le réalisateur laisse aussi transparaître sa détermination et un caractère... de feu. " C’est vrai que je m’énerve plus que de coutume. Nous avons subi quelques arrestations administratives, rien de grave. Bien moins de difficultés que sur Congo river." Ce making of a aussi permis à Thierry Michel d’aborder la délicate question de l’uranium... " La visite avec le ministre des Mines était surréaliste; il voulait me prouver que tout allait bien. C’était hallucinant, un véritable jeu de simulacre. Qu’on puisse aller jusqu’à ce point, je n’en revenais pas ! Il y a donc eu une saisie de matière uranifère à Tshikolobwe, et de camions. Et comme nous l’avons filmé, il y a eu rejet de matière dans une carrière et dans la rivière qui alimente Likasi... De toute façon, on n’a retrouvé que 3 ou 4 tonnes sur les centaines disparues. Où est passé le reste ? Une société indienne et une société canadienne au moins étaient concernées. J’ai envoyé les photos faites sur le site à l’AFP, à la Voix de l’Amérique et à la BBC pour avertir le monde. Ce qui m’a valu de sérieuses remontrances de certains officiels congolais, mais j’avais prévenu l’ambassadeur. J’ai cependant dû quitter le pays mais, depuis, le ministre de l’Environnement et le maire de Likasi (dite "la ville des Chinois") ont tous les deux sauté ..." retour |